samedi, mai 13, 2006

par LAURENT HERROU, le samedi 13 mai 2006


Dîné à la Table du Maroc avec Joëlle et Thierry et si j’avais prévu de ne pas boire de vin, histoire de ne pas aggraver ma situation hépatique, je me suis quand même laissé tenter par un Boulaouane gris qui a emmené la viande des brochettes avec fraîcheur et légèreté, colmatant ainsi le vide créé par la cuite de la veille. On a terminé vers minuit et demie en éclats de rire convulsifs, Thierry a dit : je ne me lâche pas encore complètement, on ne se connaît pas assez… Jean-Pierre a demandé ce que ce serait alors. On s’est donné rendez-vous à une prochaine fois, chez nous ou chez eux, les premiers pas de l’amitié -c’est toujours étonnant, les premières fois : les questions que l’on répète, on n’avait pas fait gaffe à la première demande, on n’avait pas retenu la réponse, on se disait que l’information ne servirait pas; au second questionnement, le cerveau enregistre, il ne s’agirait pas de faire une bourde à ce stade balbutiant de la relation. Thomas était resté avec sa grand-mère, c’était donc la première fois que nous nous retrouvions ensemble, tous les quatre, entre adultes. Lors du voyage au Maroc, Thomas avait fait le lien, c’est lui qui nous interpelait, petite main qui s’agitait en tout sens dès qu’il nous apercevait, coucou, les copains! Etrange ressemblance entre la mère et l’enfant, le visage ouvert et curieux de Thomas, en présence de ses parents, n’évoquait pas la parenté, mais absent, l’enfant se retrouve sur les traits de Joëlle, dans ses étonnements soudains, presque naïfs. Thierry de son côté sourit, et l’adulte fond dans l’expression espiègle, amusée, prête au bon mot, aiguisée. Jean-Pierre a rappelé que nous nous étions croisés au concert de M83, il y a quelques années, Thierry était surpris : mais on s’était parlé…?
On s’est couché vers une heure du matin, satisfaits, après un passage bref sur le blog et les mails.
Samedi.
Le week-end, sans obligation -de mon côté en tout cas, Jean-Pierre est en route vers ses parents. Le journal en milieu de matinée, plus tard que d’habitude. On a acheté Libé, nouveau magazine au sein de ses pages, Ecrans, internet, télévision, vidéo et cinéma. J’ai feuilleté les pages à la recherche d’une mention, conformément à mon égocentrisme assumé. Mais non -pas encore. J’ai acheté les DVD des clips de Tori Amos, “Fade to red”, et finalement trois livres : “Ferdière, psychiatre d’Antonin Artaud” d’Emmanuel Venet; “Autobiographie d’Alice Toklas” de Gertrude Stein; et le “Voyage au Maroc” d’Edith Wharton -étrangement, j’y reviens sans cesse. J’ai emporté “Le monde désert” de Jouve au café, son écriture moderne, iconoclaste.
Jean-Pierre est parti et la matinée s’étire devant moi, vierge, prometteuse.
copyright Laurent Herrou photo/Jean Pierre Paringaux

5 Comments:

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