mercredi, mai 31, 2006

par ALAIN LACROIX, le mardi 30 mai 2006

Je lis en ce moment le Journal de Louis Calaferte, cela s'appelle Traversée, Carnets /Volume XII /1990. Je me souviens de ma découverte éblouie, il y plus de dix ans, de Septentrion, qui venait de paraître en poche. Le sentiment d'être en présence d'une voix, libre et subversive. Mais surtout profondément moderne (Septentrion date de 1963, et pourtant c'est une bombe). Puis d'autres livres suivirent, plus délicats pour certains, comme Rosa mystica, portrait d'une adolescente touchée par la grâce.
Le plus frappant dans ces Carnets c'est cette souffrance devant le peu de reconnaissance dont il jouit – (à raison). Reconnaissance qui ne viendra qu'après sa mort, malheureusement. Voire: je m'étonne du peu d'évènements organisés autour de son œuvre, alors qu'elle est essentielle pour beaucoup de gens de ma génération.
Dommage – nous qui le découvrions aurions pu être ses amis, de quelque "réconfort" pour le vieil homme muré dans son exil célinien.
Un écrivain en marge, comme je les aime. Et qui reste, quelque part, en marge (de l'inconvénient de ne pas être un homme de salon). Il faut demeurer vigilant : c'est "nous", lecteurs attentifs, qui portons sa survie, puisque les Institutions rechignent.

La marginalité est fondamentale, pour qui écrit. Je ne le conçois pas autrement.

2 Comments:

Anonymous Anonyme said...

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Anonymous Anonyme said...

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