jeudi, juin 29, 2006

par PASCAL CHABOT, le jeudi 29 juin 2006

Cette toile ressemble à une grande bâche élastique et noire dans laquelle je lance des cailloux sans écho.
Je vais plutôt aller boire un verre.

4 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Cher Pascal, je viens pousser un coin dans cette toile en caoutchouc. J'y imprime une main négative, à défaut de pouvoir percer l'épaisseur. Le jardin est un espace prélevé, une synthèse cuisinée de nature et de culture. C'est pourquoi il ne peut y régner aucune paix. La "paix intérieure", pensable par Juste Lipse comme région tempérée, n'est aujourd'hui que la paix qui règne dans le désert de Gobi, c'est à dire là où le soleil veille à ce qu'aucun jardin ne pousse. La paix perpétuelle qui règne en nos âmes est la même qui parcourt le téléviseur éteint. Un adhésif sur une bouche d'otage. Les ravisseurs, tu le sais bien, sont en grand nombre. Les derniers en date, les historiens, fabriquent des inconscients collectifs avec les archives d'avant-hier. Résultat : la paix intérieure, c'est la minute de silence avant la rediffusion du journal. La vérité c'est que, avec ou sans règne de la technique, il n'y a toujours pas d'ascenseur qui relie le fond de la caverne et le séjour de lumière. Le philosophe doit monter et redescendre chaque jour, on serait fatigué à moins, mais va donc expliquer ça aux imbéciles. Le fait est que le philosophe n'y gagne même pas d'imposants mollets, car tout cela n'est qu'une allégorie. De la mondialisation, il ne résulte pas tant que les hommes voyagent à travers la terre, c'est plutôt l'inverse, c'est l'individu qui est traversé. Et la terre est un ver solitaire. amicalement à toi,

15:30  
Anonymous Anonyme said...

Cher Pascal, je viens pousser un coin dans cette toile en caoutchouc. J'y imprime une main négative, à défaut de pouvoir percer l'épaisseur. Le jardin est un espace prélevé, une synthèse cuisinée de nature et de culture. C'est pourquoi il ne peut y régner aucune paix. La "paix intérieure", pensable par Juste Lipse comme région tempérée, n'est aujourd'hui que la paix qui règne dans le désert de Gobi, c'est à dire là où le soleil veille à ce qu'aucun jardin ne pousse. La paix perpétuelle qui règne en nos âmes est la même qui parcourt le téléviseur éteint. Un adhésif sur une bouche d'otage. Les ravisseurs, tu le sais bien, sont en grand nombre. Les derniers en date, les historiens, fabriquent des inconscients collectifs avec les archives d'avant-hier. Résultat : la paix intérieure, c'est la minute de silence avant la rediffusion du journal. La vérité c'est que, avec ou sans règne de la technique, il n'y a toujours pas d'ascenseur qui relie le fond de la caverne et le séjour de lumière. Le philosophe doit monter et redescendre chaque jour, on serait fatigué à moins, mais va donc expliquer ça aux imbéciles. Le fait est que le philosophe n'y gagne même pas d'imposants mollets, car tout cela n'est qu'une allégorie. De la mondialisation, il ne résulte pas tant que les hommes voyagent à travers la terre, c'est plutôt l'inverse, c'est l'individu qui est traversé. Et la terre est un ver solitaire. amicalement à toi,

15:41  
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