par PASCAL CHABOT, le samedi 1 juillet 2006
J'ai rêvé cette nuit d'un groupe d'éléphants nageant dans l'océan. Ils étaient huit ou neuf, en ligne, et avançaient rapidement, brassant l'eau des pattes avant, propulsés par le mouvement de leurs cuisses immenses. Sur l'eau bleu nuit, éclairée par la lune, le bleu sombre de leur peau se détachait. Certains semblaient furieux. Ils plaquaient leur trompe contre les flots, et s'en servaient comme d'une rame supplémentaire. Une impression placide de puissance fougueuse mais résignée, entourait la flottaison de ces pachydermes que l'eau portait sans effort.
Un moment, ils croisèrent une masse noire. C'était un éléphant mort, flottant sur le dos, les pattes en l'air comme quatre colonnes sans chapiteau. Un frisson parcourut la troupe à la
vue de ce frère échoué. Cependant le cadavre qui n'avait rejoint nul cimetière ne les arrêta pas.
Il les fit plutôt redoubler d'effort et de panique, leurs yeux larges jetant parfois vers l'horizon désert, des oeillades inquiètes. Leurs trompes se dressaient alors. L'un d'eux, mâle en charge de l'expédition, bârit. Les mères frottaient les plus jeunes de leurs flancs. On voyait trembler leurs fronts intelligents. Où allaient-ils? Quelle côte avaient-ils déserté?
Un moment, ils croisèrent une masse noire. C'était un éléphant mort, flottant sur le dos, les pattes en l'air comme quatre colonnes sans chapiteau. Un frisson parcourut la troupe à la
vue de ce frère échoué. Cependant le cadavre qui n'avait rejoint nul cimetière ne les arrêta pas.
Il les fit plutôt redoubler d'effort et de panique, leurs yeux larges jetant parfois vers l'horizon désert, des oeillades inquiètes. Leurs trompes se dressaient alors. L'un d'eux, mâle en charge de l'expédition, bârit. Les mères frottaient les plus jeunes de leurs flancs. On voyait trembler leurs fronts intelligents. Où allaient-ils? Quelle côte avaient-ils déserté?
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