lundi, juin 05, 2006

par ALAIN LACROIX, le dimanche 4 juin 2006

La prose de Guyotat est un puissant stimulant. Quand je ne crois plus à la littérature, je reviens à Tombeau pour Cinq cent mille Soldats, aux Carnets ou à Coma et le miracle se produit à chaque fois : le possible apparaît. Le champ de l'écrit se rouvre, riche des explorations que cet écrivain a tenté en une dizaine de livres. Il est indispensable pour cela : il rend la littérature jeune. Non Joyce-Proust-Kafka n'ont pas verrouillé tout les voies, oui nous sommes au début d'une longue histoire. Il reste tant à explorer.
Mais l'essentiel est probablement ce à quoi il nous engage : une fidélité indéfectible à soi-même – au risque de l'incompréhension. Et surtout pas de déperditions dans des rancunes inutiles; s'il est un livre de Mémoires, Coma brille surtout par son absence d'acrimonie à l'égard des puissances qui ont été hostiles à son auteur. A moins qu'il y ait là une perception du monde profondément atomiste. Tout est forces ; la morale est caduque.
Je conclurai là-dessus – peut-on faire plus belle œuvre que cela : ouvrir des horizons à ceux qui suivront.
C'était un plaisir de passer cette semaine avec vous.

2 Comments:

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