vendredi, juin 09, 2006

par LAURENT DE SUTTER, le vendredi 9 juin 2006

Il y a une semaine, lors du dîner clôturant le colloque « eFFEcTS – Reprises de la politique » qui s’était déroulé à l’Ecole des Mines pendant deux jours, Frédéric Neyrat entreprit d’asticoter Isabelle Stengers. A la question de savoir ce qu’elle pensait de l’agitation autour de la publication du Livre noir de la psychanalyse, sa réponse ne s’est donc pas faite attendre : « Les psychanalystes n’ont eu que ce qu’ils méritaient. » Si, pour Isabelle Stengers, les thérapies cognitivo-comportementales ont peu à faire valoir pour leur crédit, la psychanalyse, elle, en a encore moins. Frédéric Neyrat tira sur sa cigarette roulée.

*

Que penser des journaux intimes qui rapportent les commérages ? Dans son Journal d’un oisif, Roland Jaccard donnait son opinion à propos de celui, prolifique, de Marc-Edouard Nabé. Elle n’était guère flatteuse. Mais, sous sa plume, cela équivalait peut-être compliment.

*

Lire chaque semaine le Courrier international, c’est prendre la température de la détestation dont est mondialement victime la France. Politiciens débiles, population débile, intellectuels débiles, hommes d’affaires débiles. A entendre les éditorialistes de Pologne et du Royaume Uni, d’Espagne et des USA, de Belgique et des Pays-Bas, il ne manquerait à la France qu’un Berlusconi pour se transformer en une espèce de super-Italie. Ce n’est donc pas le moindre des paradoxes qu’ils se réjouissent tous de l’arrivée annoncée de Nicolas Sarkozy au pouvoir. Ne donnera-t-il pas rapidement de nouvelles raisons de haïr la France – et de très bonnes, cette fois ?

*
Le seul moyen de survivre à Paris, c’est le décalage horaire : se lever trop tard, se coucher trop tard, manger trop tard, se promener trop tard. Mener l’ensemble de ses activités dans les brefs interstices que laissent les agendas trop structurés de ceux qui y travaillent. Oui, le seul moyen de survivre à Paris, c’est l’oisiveté, le désoeuvrement, la vacance.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Lundi, je suis un snob. Mardi, derechef. Mercredi, le snob et son ombre. Jeudi, ça ne me lâche pas, et zut, mon laçet est défait. Vendredi, longtemps je me suis levé à 11H15. Samedi, SNOB, cf. "le prédicat réel" dans "Vocabulaire de sémantique", éditions du Sneuil.

15:41  

Enregistrer un commentaire

<< Home